Dérangements


                                 

Malgré la difficulté d’accès de ses aires de nidification, le Gypaète barbu peut être dérangé par des activités humaines comme des vols libres ou motorisés, de l’escalade, la randonnée (estival et de ski), la photographie animalière, des travaux forestiers, de l’écobuage, des chasses en battues, etc. Les dérangements au nid peuvent entrainer un arrêt de l’installation, un abandon temporaire des œufs ou du poussin par les adultes ou une chute prématurée du jeune. Ils sont donc susceptibles de faire échouer la reproduction. La sensibilité sur le territoire du gypaète augmente à partir de novembre, lorsque les couples commencent à recharger leur aire et à s’accoupler, et ne diminue qu’après le mois d’août, quand les jeunes s’émancipent et sont suffisamment agiles pour fuir le danger. Les activités très bruyantes peuvent entraîner une réaction des oiseaux à une distance élevée du nid (jusqu’à 2000m du nid), tandis que les activités non-bruyantes peuvent être tolérés à une distance plus proche du nid (jusqu’à 500-700 m autour de l’aire).  

Un important travail de sensibilisation et de formation est mené pour porter à connaissance sur l’espèce et pour avertir sur les risques de perturbations anthropiques. Des conventions avec des fédérations de sports de pleine nature (FFVL, FFCAM), l’ONF mais également le ministère des armées, le ministère de l’intérieur et d’autres institutions professionnelles du survol (DGAC, FPDC, ASD, FFPLUM) ont été mises en place afin de favoriser le respect des ZSM du gypaète. 

Interdiction de la perturbation intentionnelle du Gypaète barbu (arrêté ministériel 2013).

Veuillez trouver ici des clips de sensibilisation en lien avec différentes activités de pleine nature.